Relation entre la fatigue et la perte de vitesse d’un ensemble

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L’un des grands problèmes auxquels fait face l’entraînement aujourd’hui est de mesurer l’effet qu’un stimulus a sur le corps.

Pour ce faire, nous pouvons mesurer la fatigue que nous avons accumulée. Le corps répond aux stimuli en s’adaptant à eux, et c’est ainsi que nous gagnons en force.

Mais comment savons-nous quel stimulus nous avons donné au corps ?

Si nous pouvions le mesurer, nous pourrions connaître le meilleur stimulus pour atteindre nos objectifs. La vitesse d’un mouvement nous permet de savoir avec précision quel stimulus nous avons donné au corps.

 

Qu’est-ce que la fatigue ?

La réduction involontaire et inévitable de la force appliquée après un effort. (Enoka & Stuart, 1992).

La vitesse moyenne d’un mouvement sous la même charge diminue à mesure que nous nous entraînons, nous ne sommes plus en mesure d’appliquer autant de force.

La perte de vitesse est une bonne expression de la fatigue qui se produit lors d’un entraînement. (Gonzalez-Badillo, Sanchez-Medina, Pareja-Blanco et Rod riguez-Rosell, 2017)

Ensuite, si nous mesurons la vitesse d’exécution de la répétition la plus rapide (où nous appliquons plus de force), et la plus lente (où la moins de force est appliquée), sachant que nous avons effectué toutes les répétitions à la vitesse maximale, nous pouvons avoir une valeur de référence de ce que nous avons donné comme stimulus au corps.

Par exemple, lors d’un ensemble de 8 répétitions à la presse, si ma première répétition était à 0,65 m/s et ma dernière répétition à 0,4 m/s, en faisant une simple règle des trois, je sais que j’ai perdu 39 % de la vitesse d’exécution, également connue sous le nom de fatigue inter-série de 39 %.

 

La science derrière la mesure de la fatigue

Aujourd’hui, il est démontré que cette perte de vitesse est liée à des changements dans certains indicateurs de fatigue dans notre corps, plus précisément : le lactate et l’ammonium.

Dans un article classique, il a été montré que la perte moyenne de vitesse lors de trois séries avait une très forte corrélation (pour le squat r = 0,97 et pour le banc r = 0,95) avec le pic de lactate post-exercice (Sanchez-Medina et Gonzalez-Badillo, 2011).

Qu’est-ce que cela signifie? Nous savons que le lactate est un indicateur de fatigue, car il est montré qu’il augmente en fonction de la fatigue.

Ce n’est pas la cause de la fatigue, mais nous savons que plus l’intensité augmente, plus le lactate augmente dans notre corps.

Donc, si l’on a montré que plus la perte de vitesse est importante, plus le pic de lactate post-exercice est élevé, cela signifie que le % de vitesse perdue est un très bon moyen de mesurer la véritable fatigue.

 

Quelles variables mesurons-nous pour quantifier la fatigue?

Inter-fatigue : % de fatigue que nous avons accumulé lors d’un exercice. Si la répétition la plus rapide est de 0,4 m/s et la plus lente de 0,3 m/s, nous aurons perdu 25 % de vitesse.

Données intéressantes : Dans l’étude mentionnée précédemment, ils ont également constaté que les niveaux de lactate et d’ammonium ne s’élevaient vraiment que lorsque plus de la moitié des répétitions possibles d’une série étaient effectuées.

Ce qui signifie que, probablement, si nous travaillons avec ces volumes, la récupération sera plus rapide.. Cela ne signifie pas que c’est optimal, mais c’est un point à prendre en compte pour inclure un travail qui ne produit pas beaucoup de fatigue pour notre corps.

 

La conclusion

1. La première répétition, ou la plus rapide de la série, est très importante, car elle nous indique l’intensité avec laquelle nous travaillons, elle servira également de référence pour savoir à quel point nous avons fatigué, lorsque nous perdons de la vitesse en raison de la fatigue.

2. La perte de vitesse est un excellent moyen de quantifier la fatigue, car elle a une très forte corrélation avec le pic lactique post-exercice, un indicateur physiologique de la fatigue.

Avec l’encodeur Vitruve, nous pouvons modifier et établir une perte de vitesse comme objectif. Instantanément, nous pouvons savoir quand nous atteignons cette vitesse. Ainsi, nous pourrions arrêter l’entraînement, modifier la charge ou modifier le nombre de répétitions pour obtenir le stimulus parfait pour cet entraînement.

 

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Références

Gonzalez-Badillo, J., Sanchez-Medina, L., Pareja-Blanco, F., & Rodríguez-Rosell, D. (2017). La velocidad de ejecución como referencia para la programación, control y evaluación del entrenamiento de fuerza.

Hirvonen, J, Nummela, A, Rusko, H, Rehunen, S, Härkönen, M, (1992) Fatigue and changes of ATP, creatine phosphate, and lactate during the 400-m sprint. Canadian journal of sport sciences 17 (2) 141-4

Sánchez-Medina, Luis, González-Badillo, J. J. (2011) Velocity loss as an indicator of neuromuscular fatigue during resistance training Medicine & Science in Sports & ExerciseFebruary issue 1725-34

Enoka, R M, Stuart, D G (1992) Neuriobiology of muscle fatigue Journal of applied physiology 72 (5) 1631-48

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Aitor Zabaleta
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